"Beaucoup de gens ont vraiment du mal à se donner la permission d'être créatifs. Et c'est assez logique. Nous sommes tous un peu méfiants de notre propre talent.
La plupart des gens ne passent pas beaucoup de temps à réfléchir à la poésie. Ils ont une vie à vivre, et ils ne se préoccupent pas vraiment des poèmes d'Allen Ginsberg ou de ceux de quiconque, jusqu'à ce que leur père meure, qu'ils assistent à des funérailles, que vous perdiez un enfant, que quelqu'un vous brise le cœur, qu'ils ne vous aiment plus, et tout à coup, vous êtes désespéré de donner un sens à cette vie, et, "Quelqu'un a-t-il déjà eu si mal avant ? Comment sont-ils sortis de ce nuage?" Ou l'inverse -- quelque chose de grand. Vous rencontrez quelqu'un et votre cœur explose. Vous l'aimez tellement, vous ne pouvez même pas voir droit. Vous savez, vous êtes étourdi. "Quelqu'un a-t-il déjà ressenti cela avant ? Que m'arrive-t-il?" Et c'est alors que l'art n'est plus un luxe, c'est en fait une nécessité. Nous en avons besoin.
Alors, qu'est-ce que l'art ?
La créativité humaine est la nature qui se manifeste en nous. Vous allez au Grand Canyon au coucher du soleil. C'est beau. Nous savons que c'est beau. Mais tomber amoureux ? Votre amoureux est plutôt beau. J'ai quatre enfants. Les regarder jouer ? Les regarder faire semblant d'être un papillon ou courir dans la maison et faire n'importe quoi, c'est tellement beau.
Je crois que nous sommes ici sur cette étoile dans l'espace pour essayer de nous aider les uns les autres. D’abord, nous devons survivre, et ensuite, nous devons prospérer. Et pour prospérer, pour nous exprimer, voilà le problème : nous devons nous connaître nous-mêmes.
Qu'est-ce que vous aimez ?
Si vous vous rapprochez de ce que vous aimez, vous vous révélez à vous-même, et ça s'élargit. Pour moi, c'était vraiment facile. J'ai joué dans ma première pièce professionnelle, j’avais 12 ans. J'étais dans une pièce appelée "Saint Joan" de George Bernard Shaw au McCarter Theatre, et -- boum ! -- j'étais passionné. Mon monde venait de s'agrandir. Et cette profession -- j'ai presque 50 ans maintenant -- n'a jamais cessé de me redonner, et elle donne de plus en plus, surtout, étrangement, à travers les personnages que j'ai joués.
J'ai joué des flics, j'ai joué des criminels, j'ai joué des prêtres, j'ai joué des pécheurs, et la magie de cela sur une vie, sur 30 ans de pratique, c'est que j’ai commencé à voir que mes expériences, moi, Ethan, ne sont pas aussi uniques que je le pensais. J'ai tellement de points communs avec tous ces personnages. Et ils ont donc quelque chose en commun avec moi. Ainsi, vous commencez à voir combien nous sommes tous connectés.
Nous savons ceci : le temps de notre vie est si court. Comment nous passons ce temps? Est-ce que nous le passons à faire ce qui est important pour nous? La plupart d'entre nous ne le font pas. Je veux dire, c'est dur. L'attraction de l'habitude est si énorme, et c'est ce qui rend les enfants si merveilleusement créatifs, c'est qu'ils n'ont pas d'habitudes, et ils ne se soucient pas d'être bons ou non, n'est-ce pas? Ils ne construisent pas un château de sable en disant, "Je pense que je vais être un très bon constructeur de châteaux de sable. Ils se jettent simplement sur n'importe quel projet que vous mettez devant eux -- danser, faire une peinture, construire quelque chose : chaque opportunité qu'ils ont, ils essaient de l'utiliser pour vous impressionner par leur individualité. C'est si beau.
Il y a une chose qui m'inquiète parfois lorsqu'on parle de créativité, cela peut donner cette impression d'être juste une activité agréable, vous savez, quelque chose qui réchauffe, quelque chose de plaisant. Ce n'est pas le cas. C'est vital. C'est ainsi que nous nous soignons les uns les autres. En chantant notre chanson, en racontant notre histoire, en vous invitant à dire, "Hé, écoute-moi, et je t'écouterai", nous commençons un dialogue. Et lorsque vous faites cela, cette guérison se produit, et nous sortons de nos coquilles, et nous commençons à témoigner de notre humanité commune. Nous commençons à l'affirmer. Et lorsque nous faisons cela, de très bonnes choses se produisent.
Donc, si vous voulez aider votre communauté, si vous voulez aider votre famille, si vous voulez aider vos amis, vous devez vous exprimer. Et pour vous exprimer, vous devez vous connaître. C'est en fait facile. Il suffit de suivre ce qui vous passionne.
Il n'y a pas de chemin pré-déterminé.
Il n'y a pas de chemin avant que tu ne le parcoures, et tu dois être prêt à jouer un rôle, celui du fou. Ne lis pas le livre que tu devrais lire, lis le livre que tu as envie de lire. N'écoute pas la musique que tu aimais avant. Prends un peu de temps pour écouter de la nouvelle musique. Prends un peu de temps pour parler à quelqu'un à qui tu ne parles pas normalement. Je te garantis, si tu fais ça, tu te sentiras stupide. C'est le but. Passez pour un fou !"
Source : https://www.youtube.com/watch?v=WRS9Gek4V5Q
Commentaires
Enregistrer un commentaire