Les conseils de Brian Duffield - Scénariste de Jane got a gun, Insurgent...

1) Être amer et en colère est la chose la plus facile au monde. Luttez contre ça en travaillant dur sur votre prochain projet. 

2) Tout en luttant contre cette amertume, vous devriez aussi vous manifester auprès de vos collègues scénaristes au sujet de vos expériences merdiques, surtout en ce qui concerne les producteurs et les studios. Si la situation était vraiment horrible, un petit appel d'avertissement peut être très utile. Plus souvent que jamais, les scénaristes ignoreront probablement votre avertissement (ou seront trop engagés pour avoir le choix). S'ils l'ignorent, c'est pas grave. L'expérience de chacun est différente. 

3) Quand vous entendez parler d'un scénariste qui traverse une situation difficile, tendez lui la main, même si vous ne l'avez jamais rencontré. Plusieurs scénaristes l'ont fait pour moi après mon SPEC "Jane Got a Gun" et honnêtement, c'est probablement la raison pour laquelle je travaille encore.
 
4) Ce conseil, je le trouve fondamental : travaillez avec qui vous voulez, mais sur un seul projet à la fois. Car si la situation tourne mal, ça craint, mais ça craint beaucoup plus si vous devez travailler sur un autre projet avec ces mêmes personnes qui vous ont baisé.
 
5) Si vous vous trouvez du côté des scénaristes réécrivant un SPEC, soyez un type classe, appelez-l'auteur initial et offrez-lui votre premier dîner de scénaristes ensemble. Cela se produit trop rarement - dans ma carrière, cela m'est arrivé une fois.
 
6) Cela dit, je suis un peu moins dur si la situation est une adaptation ou un travail d'écriture test (bien qu'il soit évidemment indispensable de contacter l'auteur du matériel original).
 
7) Si vous êtes réalisateur, prenez contact avec les scénaristes et traitez-les bien ! Des 5 films que j'ai écrits et qui ont été réalisés (dont j'ai été le premier scénariste), je n'ai littéralement jamais parlé, ou entendu parler, de deux des réalisateurs. Ce qui est plutôt drôle, mais aussi un peu agaçant. (Sur ces 5 films, seulement 2 réals m'ont informé que le tournage avait commencé le premier jour, mais c'est surtout parce que j'étais sur le coup.)
 
8) Si vous êtes mal traité un jour, peut-être avec un producteur, soyez TOUJOURS poli. Il n'y a pas besoin de mentir ou de faire le gentil. Vous pouvez dire que ça craint et que vous ne vous sentez pas bien traité. Jusqu'à ce jour, je n'ai traité ouvertement qu'un seul producteur de connard.
 
BONUS : Que faire des scénaristes qui vous réécrivent, ou des réalisateurs, qui ne vous appellent pas ? Rien, les gars. En fait, leur existence n'a pas d'importance dans vos vies.



 

 

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