Les dix commandements de William Goldman (Les hommes du président, Marathon man, Misery...)

  • Tu ne devras pas retirer la crise des mains du protagoniste.
  • Tu ne rendras pas la vie facile au protagoniste.
  • Tu ne donneras pas d'exposition pour le plaisir de l'exposition.
  • Tu n'auras pas recours au faux mystère ou à la surprise facile.
  • Tu respecteras ton public.
  • Tu connaîtras ton monde comme Dieu connaît le sien.
  • Tu ne compliqueras pas quand la complexité est préférable.
  • Tu chercheras à aller au bout des situations, en amenant les personnages au plus profond du conflit imaginable dans le domaine de probabilité de l'histoire.
  • Tu n'écriras pas de manière superficielle - tu mettras un sous-texte sous chaque texte.
  • Tu réécriras.
Ce que pense William Goldman de l'essence collaborative de la création de film ici.
Une scène culte de Marathon Man à (re)voir et lire ici.
D'autres conseils de professionnels ici.

Commentaires

  1. N'y a-t-il pas une erreur de traduction dans "Tu ne compliqueras pas quand la complexité est préférable." ? Je ne comprends pas le sens de cette phrase. Ce ne serait pas plutôt: "Tu ne compliqueras pas quand la simplicité est préférable."?

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  2. voici la version originale : "Thou shalt not complicate when complexity is better."

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  3. Compliquer ou Complexifier, là est la question.
    Compliqué renverrai à l'idée d'entraver du latin "complicare" (si j'ai bien lu l'article sur lefigaro/languefrançaise)
    Complexe renverrai à une notion de facteurs imbriqués et interdépendants...

    Mon interprétation (ça n'engage que moi) c'est qu'un choix s'offre au faiseur d'histoire.
    Soit il place son personnage dans une situation compliquée, soit dans une situation complexe.
    Exemple:
    -Marcel Tartempion pourrait sauver le monde en pressant la détente de sa sulfateuse à moustaches, mais il n'a plus de munition. Arf: c'est compliqué.
    OU
    -Marcel Tartempion pourrait sauver le monde avec sa sulfateuse à moustaches mais il ne presse pas la détente... Parce que l'antagoniste (un gars gentil, mais aigri par une vie de merde) s'appelle Kévin Tartempion, c'est son frère. Arf: c'est complexe.

    Dans les deux cas on se trouve face à une sulfateuse à moustache qui reste muette mais l'enjeu dramatique n'est pas le même. On constate que si les situations compliquées ne sont pas simple, les situations complexes c'est encore une autre bière, surtout quand on risque de finir dedans...
    Ceci-dit la complexité ne s'applique pas seulement au sauvetage du monde, ça fonctionne aussi dans les triangle amoureux, les vaudevilles sont truffés d'amours complexes, non?

    Cependant je trouve (enfin c'est mon avis) que la simplicité est souvent préférable. Certainement la complexité est nécessaire au moment d'un Climax, mais une somme de complications est peut-être suffisante pour parvenir jusqu'au point culminant sans que le "client" ne choppe un mal de crâne...

    Jee Esbée

    PS: Merci Mr Duclary pour ce chouette blog. Merci aussi à Mme Eynard de pointer un truc qui m'interpelle aussi. C'est sympa on se sent moins seul.

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