Long et passionnant entretien avec une storyboardeuse française de Pixar, où l'on voit l'importance du travail en amont, la conception du film avant la mise en image. Un travail qui s'effectue souvent en collaboration, car à plusieurs cerveaux on est meilleur.
"Si le réalisateur réfléchit d’abord à ce qui se passe, ce qu’il doit filmer coulera de source. C’est exactement ce que dit Eisenstein dans ses leçons de mise en scène, qui ont changé ma vision du storyboard : il faut tracer au préalable un plan au sol en faisant en sorte que les déplacements et mouvements des personnages, la lumière, les décors, les vêtements racontent une histoire, comme au théâtre. Ensuite seulement, on s’occupe des caméras – et comme par hasard elles se placent naturellement là où elles devraient être. Quand on débute, on raisonne à l’envers : on dessine un cadre et on dispose les personnages à l’intérieur. Eiseinstein t’oblige à te concentrer sur l’essentiel: le propos de ta séquence."
L’interview est à lire dans l'excellente revue en ligne Carbone.
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