Secrets de scénaristes - Laurent Turner (L'Odyssée, Radin...)

En mars 2018, quand j'étais "conseiller cinéma" au sein du CA de la Guilde Française des Scénaristes, j'ai créé cette émission d'entretiens pour donner la parole aux scénaristes afin qu'ils racontent la réalité de leur métier, leur manière de travailler. Les interviews sont animés par David de la chaîne YouTube "TheFilmTalker".

Voici l'épisode avec Laurent Turner pour ses deux scénarios : L'Odyssée et Radin.

 Au programme :

  • Défendre le métier en partageant son expérience. Sortir de l’isolement.
  • Le déficit de « culture du scénario » en France. Un métier d’expert mal connu par le grand public.
  • La formation de Laurent : la lecture de scénarios américains (car difficulté d’en trouver en France), l’écriture, l’enregistrement et la multi-écoute de dialogues.
  • L’importance d’avoir une part de talent inné pour raconter des histoires. Le cultiver.
  • Attention au piège des manuels d’écriture, des méthodes qui enferment et qui « mécanisent » l’écriture, souvent théorisées par des non-scénaristes.
  • L’écriture par bloc de séquence.
  • L’apprentissage par l’écriture de films d’animation. Excellente école d’écriture visuelle : penser à la mise en scène et au montage dès l’écriture.
  • Libérer son écriture. Écrire vite et beaucoup. Ne pas chercher le chef d’œuvre. Le travail artisanal en quantité permet de sortir des chefs d’œuvre.
  • Comment Laurent a rencontré les « mentors » qui lui ont mis le pied à l’étrier.
  • La différence de perception des métiers du scénario. L’animation et le Cinéma.
  • Rencontre décisive avec le producteur Eric Jehelmann.
  • Le scénario qui lui a permis d’être identifié dans le cinéma : « La chance de ma vie », 1 million d’entrées.
  • Le plaisir de varier les genres de scénarios.
  • Le genre le plus difficile à écrire : la comédie. Nécessité d’une structure béton + des rires dans chaque scène. 
  • Paradoxe de la réception des comédies en France : Le genre le plus dur à écrire est le genre le plus attaqué. Mais le temps rattrape le manque de discernement de certains critiques. Les bons films restent.
  • L’importance de la reconnaissance de ses pairs. 
  • Qu’est-ce qu’un bon concept de comédie ? Trouver le bon angle, le bon point de vue. Partir du propos. L’exemple de Radin.
  • L’importance du MIDPOINT dans une structure solide d’un scénario de 100 pages.
  • L’importance du LOW POINT dans une bonne histoire.
  • Les étapes d’écriture de Laurent : importance du traitement de 40 pages. Pas de synopsis ni de séquencier.
  • L’importance de démarrer par les personnages avant de définir la structure du récit (l’enchaînement des péripéties). Le sel d’une histoire vient des personnages. L’exemple de Radin.
  • L’importance des personnages pour séduire les acteurs au moment du financement des films.
  • L’importance de la cohérence psychologique des personnages. Travail empirique en se mettant dans la peau des personnages. Sans surcharger les caractérisations.
  • La journée type de travail de Laurent. Long travail préparatoire sur papier chaque jour. Écriture de la continuité dialoguée en 10 jours.
  • Lire les conseils de William Goldman dans ses ouvrages « Adventures in the screen trade ». 
  • La co-écriture sur les biopics L’odyssée et l’outsider. Cousteau et Kerviel.
  • La longue phase de documentation, de rencontres, de visites.
  • Savoir s’adapter aux réalisateurs co-scénaristes.
  • L’importance du bon angle dans l’écriture des biopics pour éviter l’effet « Wikipedia ». 
  • La question du writers’ block : la difficulté de « craquer » les histoires. Laisser des phases de temps entre les versions pour retrouver du recul.
  • Le travail de lecture avec les comédiens. La relation avec le réalisateur au moment de la mise en production.
  • Les projets en cours de Laurent. 3-4 scénarios en parallèle. 
  • Les conseils de la fin : lire beaucoup de scénarios et regarder les films du point de vue de la narration. L’importance du relationnel. Savoir rassurer les producteurs et les réalisateurs. "Être bon en rendez-vous". Travailler beaucoup.

Une collection de 20 numéros disponible en cliquant ici (dispo en audio sur vos applis de podcasts également):




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